Elon Musk a de grandes ambitions : coloniser Mars d’ici 2050, et une nouvelle découverte scientifique pourrait faire de ce rêve une réalité.
Une équipe de scientifiques a proposé une méthode « innovante » pour réchauffer la planète rouge de plus de 18 degrés Fahrenheit en quelques mois seulement, ce qui, selon eux, serait suffisant pour maintenir la vie humaine.
Ils ont proposé d’injecter de grandes quantités de poussière martienne dans l’atmosphère pour améliorer sa capacité à piéger la chaleur, tout comme le font la vapeur d’eau et le dioxyde de carbone sur Terre.
En projetant environ 10 litres de poussière, composée de fer et d’aluminium, par seconde pendant au moins une décennie, la planète pourrait passer de -85 °F à 86 °F.
Elon Musk lui-même a déclaré qu’il prévoyait d’utiliser les ressources naturelles de Mars pour « terraformer » son atmosphère actuelle et rendre la planète plus chaude, plus humide et globalement plus semblable à la Terre.
Le cofondateur d’OceanGate affirme qu’il peut « en toute sécurité » envoyer des humains sur Vénus – malgré le voyage voué à l’échec de la société sur Titan qui a tué cinq hommes il y a un an
Cette étude suggère qu’il est peut-être sur la bonne voie.
« Ce n’est pas si souvent que l’on a une idée vraiment nouvelle et innovante pour la terraformation », a déclaré Colin McInnes, un ingénieur spatial de l’Université de Glasgow qui n’a pas participé aux travaux, à Science Magazine.
« L’écart entre la situation actuelle de Mars et celle que Mars pourrait avoir en termes d’habitabilité est plus étroit qu’on pourrait le penser », a-t-il ajouté.
L’approche des chercheurs est en fait basée sur le même mécanisme atmosphérique qui est à l’origine du changement climatique ici sur Terre : l’effet de serre.
Actuellement, l’atmosphère de Mars est si fine que la chaleur du soleil s’échappe facilement de la surface de la planète.
La taille microscopique et la forme sphérique de la poussière martienne signifient qu’elle n’est pas très efficace pour absorber les radiations ou réfléchir la chaleur vers la surface.
Mais l’équipe de recherche pense qu’elle pourrait utiliser le fer et l’aluminium contenus dans la poussière pour concevoir des tiges de neuf micromètres de long.
Cela représente environ deux fois la taille d’une particule de poussière martienne, mais plus petite qu’une petite tache de paillettes.
Lorsque les chercheurs ont testé la manière dont leurs particules absorberaient le rayonnement thermique et le réfléchiraient vers la surface de la planète, ils ont découvert des « effets d’une ampleur inattendue », a déclaré à Science Magazine Samaneh Ansari, doctorante à l’université Northwestern et auteure principale de l’étude.
Cette approche nécessiterait environ deux millions de tonnes de particules par an, mais leur fabrication serait relativement facile car les ingrédients se trouvent sur Mars.
Cela distingue cette nouvelle approche des précédents projets visant à réchauffer la planète rouge.
En comparaison, cette méthode serait environ 5 000 fois plus efficace, ont affirmé les chercheurs.
Cette stratégie prendrait encore des décennies, mais elle semble plus simple sur le plan logistique que toutes les autres idées proposées jusqu’à présent.
Le réchauffement de Mars serait une première étape cruciale pour faire de cette planète un foyer adapté aux humains, ou à toute autre forme de vie d’ailleurs.
Cela libérerait le peu d’eau gelée dans les calottes glaciaires polaires sous la surface de la planète et ferait de Mars un endroit plus adapté à l’agriculture et à notre propre corps.
Tout cela est une excellente nouvelle pour Elon Musk. Mais le réchauffement de Mars n’est qu’une étape sur le long chemin qu’il lui faudra parcourir avant de pouvoir coloniser la planète rouge. Même avec cette nouvelle atmosphère, les humains ne pourraient toujours pas respirer l’air de Mars car il ne contient pas assez d’oxygène. De plus, la pression atmosphérique sur Mars est 150 fois plus faible que sur Terre, ce qui ferait bouillir le sang humain. Elon Musk devra résoudre ces problèmes et bien d’autres avant de construire une métropole martienne animée. Mais ces nouvelles recherches le rapprochent un peu plus de la réalisation de son rêve.
Laisser un commentaire